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Les Granges sous Velle
8 décembre 2014

Ma vie en Lycra Le sport et moi, comment vous

Ma vie en Lycra

Le sport et moi, comment vous dire…..Les fées Decathlon ne s’étaient pas, à proprement parlé, penchées sur mon berceau à ma naissance….J’ai pourtant essayé de ma plus tendre enfance à  ma plus terrible adolescence de transformer l’essai, en vain…La danse classique pour commencer, affublée d’une professeure très à l’aise qui accueillait les parents d’élèves, nue comme un ver, à s’en décrocher la mâchoire mais plus pour sa ressemblance avec Maurice Béjart qu’autre chose.

Puis, un rapide passage dans les sports équestres, qui se solda par une morsure à la fesse gauche et une gamelle mémorable, qui finirent de me convaincre que la viande de cheval ça n’était pas si mauvais, et même pas en temps de guerre…

Le tennis ensuite fut le terrain de mes exploits ; pas vraiment mauvaise mais ni vraiment douée, je pratiquais alors plus la chasse au jeune éphèbe en polo Lacoste que je ne travaillais mon coup droit…Inutile de dire que j’étais jeune également, tout cela était parfaitement moral !

Les années lycée arrivèrent avec leur lot d’actes de rébellion, comme celui d’arrêter le tennis (et le bridge et le scoutisme aussi d’ailleurs…) pour explorer des terres plus reculées où l’on pratique finalement à moitié nu aussi, la danse mais africaine cette fois…La vie n’est qu’un cycle. Deux années à peaufiner ma scoliose à grands coups de bassin, au fond d’une salle de danse où les trois premiers rangs étaient occupés par celles qu’on a toutes détesté un jour : les minces, qui dansent comme elles respirent, dans des tenues ridicules mais curieusement pas sur elles….

Bref, suite à cela je me suis retirée sur la pointe des chaussons du monde de la danse et du sport en général pendant quelques années…

Le périlleux passage de la trentaine et de ses affres liés à la maternité une fois surmonté, je tentais l’inscription en salle de sport. Aahh, la salle de sport, une ambiance à part, où l’on vous accueille –tutoiement obligatoire – comme si vous entriez dans une secte, avec comme principal point commun de vous soutirer un SMIC tous les mois pour venir faire du surplace face à un mur et se faire aboyer dessus par une prof de fitness formée à Guantanamo…J’ai quand même tenu deux ans, jusqu’au moment où il a fallu commencer à venir déguisé au cours de Sh’bam……Ajouter à cela la fracture d’un tout petit os dont j’ignorais jusqu’à l’existence, décelée par un radiologue étonné de lire sur son cliché une blessure typique des haltérophiles !!

Cap sur la quarantaine, déjà…Les premiers cheveux blancs, les premiers « Maman c’est quoi ces petits traits sur ton front ?», les bonjour Madame alors que ça fait vingt ans que le boulanger vous sert du « Qu’est ce qu’elle veut la p’tite demoiselle ?! »…..Bref, la débâcle. Et puis, un matin, en ouvrant un placard, tomber sur cette ravissante paire de baskets achetée en 2003, flambant neuves, attendant sagement son tour. Voilà un an que j’ai donc découvert le bonheur masochiste de la course à pieds. Partie en marchant façon nordique, j’ai commencé petit à petit à trottiner puis courir histoire de partager un peu plus de temps avec l’homme, autrement qu’entre une leçon de latin et une bassine de repassage. Oui je sais ma vie est exaltante.

La rencontre avec mon corps fut une révélation, la découverte de nouveaux muscles, de nouvelles douleurs et le renouveau de mon dressing constitué désormais d’un rayon « vêtements de sport » !!! Gros virage pour moi. Plusieurs courses plus tard, l’effort que ça demande pour y aller est toujours proportionnel à la jouissance - et je pèse mes mots  - de boucler mes 10 km et de revenir à la maison ruisselante, écarlate avec la musique des "Chariots de feux" dans la tête…Même si mes exploits sont un peu minimisés par les courses de l’extrême que s’inflige l’homme en pleine crise de la 40: de nuit, dans la neige, à reculons, à l’ouverture de la chasse etc…..Je ne lâche rien ! La principale difficulté étant de recruter des partenaires féminines motivées, ayant comme moi envie de courir mais pas très envie de copiner avec Françis Heaulme…Pour l’instant ma partenaire à 4 pattes ne se fait pas prier, et l’autre à deux pattes, mais beaucop moins poilue est partie faire le tour de l’Asie (je lui dédie ce post d’ailleurs, puisqu’elle m’a inspirée son titre) ; mais je  sais que nos performances en brassière fluo lui manquent trop, donc je l’attends de pieds fermes, à défaut de fesses.

 Oui parce que quand on court, on a le droit de porter du fluo et rien que pour ça, ça vaut la peine !

 2014-04-27 09

 

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